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Une aide au remplacement pour des éleveurs laitiers

« En mettant les producteurs dans de meilleures conditions pour travailler, nous serons tous gagnants », estime Antton Etxeberri, coordinateur administratif chez Onetik, avec Pantxika Prédaigne, éleveuse de brebis laitières.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, les deux laiteries Onetik et Etxaldia aident financièrement des éleveurs à prendre des congés.

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Depuis le printemps 2024, deux laiteries des Pyrénées-Atlantiques, Onetik à Macaye et Etxaldia aux Aldudes, soutiennent financièrement les adhérents des coopératives Berria et Aldudeko Esne Kooperatiba (AEK) qui souhaitent prendre des congés ou se faire remplacer sur l’exploitation.

Inciter des jeunes à s'installer

« Nous souhaitons donner plus d’attrait au métier d’éleveur et inciter des jeunes à prendre la relève. Avec un prix du lait correct bien sûr, mais aussi une qualité de vie qui correspond aux envies d’aujourd’hui, comme celle de partir en vacances », explique Antton Etxeberri, coordinateur administratif chez Onetik.

Les laiteries se sont rapprochées des services de remplacement (SR) du département, Lagunak et SRBB (Service de remplacement basco-béarnais).

Dix jours par an sans coût

« Nous nous sommes calés sur le crédit d’impôt pour les dépenses liées au remplacement du chef d’exploitation pour vacances ou congés, détaille Antton Etxeberri. Il est de 60 % sur 120 heures par an. Les laiteries proposent de prendre en charge les 40 % restants sur 72 heures. Ce qui revient à poser 10 jours de congé par an sans coût de main-d’œuvre de remplacement. »

Pour en bénéficier, il suffit de formuler une demande auprès du service de remplacement et d’avancer les frais. Tous les trois mois, le service de remplacement fait un pointage avec la laiterie qui rembourse l’éleveur.

« Mais un remplaçant reste difficile à trouver, concède Antton Etxeberri. C’est pourquoi nous créons, en partenariat avec le SRBB, de nouveaux groupements d’employeurs depuis cet été. Nous en avons déjà constitué cinq de 6 à 11 personnes, ayant chacun embauché un salarié en CDI. Lorsque celui-ci remplace l’agriculteur, notre aide s’applique. »

« La perspective de prendre quelques week-ends de repos est réjouissante »

« Je suis toujours partie en vacances une dizaine de jours l’été grâce à mes parents, témoigne Pantxika Prédaigne, éleveuse d’ovins laitiers à Ostabat. Mais l’âge avançant, cela devient de plus en plus compliqué. » Elle possède un troupeau de 180 brebis de race manech à tête rousse et son mari travaille à l’extérieur.

Adhérente de la coopérative AEK, Pantxika Prédaigne livre 80 % de son lait à Etxaldia. « Nous avons tous besoin un jour ou l’autre de nous faire remplacer. De plus, j’approche de la quarantaine et la perspective de prendre quelques week-ends de repos est réjouissante », explique-t-elle.

Avec l’aide d’Antton Etxeberri qui les a mis en relation, elle fait désormais partie d’un groupement de six employeurs : « Je me suis engagée pour 240 heures par an, qui incluent environ une dizaine de jours de congé et un week-end par mois. » Le salarié est arrivé en août.

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